Swing Wespelaar #36 Dexter Allen - Stephen Hull - King King - The Zac Schulze Gang - Alice Armstrong - Robbert Duijf - No King Wespelaar (dag 2)(17-08-2024) TEXTE FRANCAIS reporteR & photo credits: Paul Jehasse info organisatie: Swing Wespelaar © Rootsville 2024 |
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Parti cette fois sous un soleil généreux nous ne serons - je l’espère - plus gêné par cette pluie comme vendredi. 7 groupes au programme donc pas mal d’écriture à joindre comme reportage.
La tradition Swing, veut qu’un ou quelques groupes bataves soit joints au programme les années précédente, ce fut le cas de « Wamerdam » et l’année passée « Luther » Cette année la chance est donnée à ces jeunes hollandais qui deviendront un incontournable pour les aficionados du blues/rock. Il a été réuni par Phil Bee (Gagnant 'The Voice Senior' 2021/King MO). Le blues serré alterne avec le blues rock heavy, joué avec de belles influences funky. Un jeu de guitare merveilleux, un orgue Hammond (bien sûr avec Leslie), une batterie solide et une basse solide comme le roc offrent une expérience inoubliable !
NO KING s'inspire d'artistes tels que Eric Gales, Philip Sayce, Lachy Doley, Deep Purple, Jimi Hendrix, BB King, King MO, King of the World, Albert King et Freddie King. Compte tenu des noms des derniers artistes, le nom convient bien. Pas de « King », mais du blues. Ce n'est PAS UN ROI, juste du blues.
Nous voici déjà lancé dans des rythmes de guitares un peu surexcitées voir Bleus Rock et ils produisent “Wide And Far”, Broek Uit”, Big Legged Woman” de Freddie King qui sera joué 3 fois pendant le festival, Freddie fait toujours recette. Suivent alors « Space Time”, “Roadside Rhythms » et “Show And tell”, pour finir par “Ain’t No Fool”. Je crois qu’ils ont encore un besoin d’apprentissage même s’ils nous sont recommandés par Phil BEE.
Vainqueur du European Blues Challenge 2024 Braga ! J'ai passé un moment fantastique à Braga le week-end dernier !!!
Avec 20 autres groupes européens, nous avons joué pour remporter le European Blues Challenge, Robbert Duijf et oui, nous avons gagné !
Le public a accueilli notre message avec beaucoup d'enthousiasme... ensemble, nous avons passé un moment merveilleux et nous attendons avec impatience toutes les nouvelles aventures qui nous attendent...
Ils ont reçu une « standing ovation » lors de leur prestation à l’Européen Blues Chalenge de Braga (Portugal) cette année. Ce que j’aime chez ces Hollandais, c’est leur style épuré de Blues/Gospel qui nous a réjouis en ce samedi ensoleillé. Commençant par les très beau « Dangerous Mode » et « Je suis le Diable » et oui , il capte l’attention du nombreux public. Un boogie beinvenu « All Night long » (peut-on le relier à John Lee Hooker) a délié les jambes dans le public et il a fait exulter ce même public avec « Shout It Out Loud »(City Harvest Church – gospel song).
Son batteur est à l’aise avec sa « washboard » ce qui a conquis le reste des personnes présentes, tout comme la contrebasse maniée de main de maître par son fils Robin.
Un moment hors du temps.
Alice Armstrong est une jeune chanteuse Britannique qui a été nominée à plusieurs reprises pour un UK Blues Award. Elle est désormais au début de la conquête de l’Europe. Alice symbolise le girl power ! Ses atouts sont sa gamme vocale impressionnante, ses paroles personnelles et son énorme présence sur scène. Son groupe est composé des meilleurs musiciens qui ont fait leur marque avec le groupe Catfish, Stevie Watts et Krissy Matthews. Musicalement, Alice s'inspire de grandes dames telles que Koko Taylor, Beth Hart, Janis Joplin et Tina Turner. Elle aime mélanger le blues avec la soul, le funk, le rock, la country et le jazz. Avant Covid, elle a tourné avec son précédent groupe Crossfire en Europe, mais la performance à Wespelaar sera ses débuts en Belgique sous son propre nom.
Une petite surprise venue du « brexit » était présente ce jour avec Alice qui se retrouvait au pays des merveilles du blues. Très engageante avec une voix forte et son look à la « Janis Joplin » avec ces petites lunettes rondes elle n’a cure de montrer son corps et s’exhibe sans complexe ce qui m’a réjouit. Elle performe « Baby Better Late Then Never » et je me surprend à faire deux « V » avec mes doigts lorsqu’elle entonne « Bang Bang » de Cher. Elle joue encore « Scratching Walls ». En toute fin j’ai bien aimé « You Guess » et aussi « B-Side » mais j’aimais mieux la « A side » comme son humour anglais rafraîchissant.
Formé à Gillingham (sud-est du Royaume-Uni) en 2020, le groupe The Zac Schulze Gang s'est taillé une réputation comme l'un des groupes les plus travailleurs du Kent. Construit autour du jeu du guitariste/chanteur électrisant Zac Schulze, le gang canalise son amour pour les artistes du 20e siècle pour créer une musique blues et rock au rythme endiablé. Il est soutenu par une section rythmique percutante composée du bassiste/chanteur Ant Greenwell et de son frère et batteur/chanteur Ben Schulze. Tous trois sont des musiciens chevronnés qui ont fait leurs preuves sur le circuit des pubs et des clubs.
Show survitaminé, pour ses amoureux de Rory qui nous jette en pâture un très rapide « Laundromat » d’emblée sans invitation. En bon Power Trio ils performent « Hole In My Pocket ». Puis change d’un léger registre pour agrémenter “Walking The Dog” de Rufus Thomas. Zac nous montre sa dextérité à la guitare, aidé par sa section rythmique pour un morceau des Cinelly Brother « Dry Spell » et « She Does It Right « tonitruant de Dr Feelgood.
Ils ont terminé à nous laissé sur le carreau avec deux superbes reprises de Fleetwood Mac sans oublier leur dédicace au festival de Rory en Irlande avec ce nom de « Bellyshannon »(propre compo du Band en hommage !
C'est peut-être grâce à leurs premières parties remarquées avec des groupes comme John Mayall's Bluesbreakers, Thunder et Europe que la musique de King King a été révélée à un public beaucoup plus large. Mais c'est grâce à leur talent et à leur travail acharné qu'ils y sont parvenus. Ce même talent et ce même travail acharné leur ont permis de poursuivre leur chemin toujours plus large vers le succès depuis lors.
Beaucoup peuvent ressentir le besoin de classer la musique dans une catégorie, de lui donner un nom et une place. Pas King King.
C'est juste de la musique. De la vraie musique. Et la vraie musique a toujours résisté et résistera toujours à l'épreuve du temps.
La musique de King King est le genre de musique qui rend les gens heureux.
Et avouons-le, surtout en ces temps trop sombres et difficiles, qui ne veut pas être heureux ?
Vous n'êtes pas convaincu ? C'est simple. Venez assister à un spectacle et découvrez-le par vous-même.
« Le meilleur groupe du monde » est peut-être une déclaration audacieuse. Mais soyez assurés qu'Alan et ses gars feront de leur mieux chaque soir.
Vous pouvez parier votre kilt là-dessus !
Les frères Nimmo sont très sympathiques et j’étais heureux de revoir Stevie en compagnie de son frère sur scène. Une masse de Fans du groupe était présente sur le devant de la scène pour acclamer leurs idoles et réclamer parfois par pancarte des chansons favorites. Pour débuter ils ont sortis « Dance Together » (une invitation ?) puis « Rush Hour » et Heed The Warning »
Alan ne s’est pas gêner pour entonner de longs solo de guitare qui m’ont bien plus avec un petit regret de ne pas laisser la part belle à son frère Stevie qui malgré avoir pris le chant s’est montré beaucoup plus discret à la guitare solo. C’était le temps des requests et ce fut tout d’abord « Lose Control » puis le séduisant slow blues kilométrique « Long History Of Love ». Jonathan Dyke s’est montrés très pertinent aux claviers redorant le blason des morceaux parfois longuets. Ils ont encore terminé en force avec « Waking Up » et le « Wharever It Take To Survive ».
Longue vie au Roi surtout qu’il porte aussi le kilt de façon seyante !
Stephen Hull, 25 ans, est l'une des étoiles montantes qui rendent les clubs de blues de Chicago dangereux. Stephen, originaire de Racine, dans le Wisconsin, a commencé à jouer de la guitare à l'âge de 14 ans. Pendant la période corona, il a commencé à se faire un nom grâce aux diffusions en direct du club de blues le Rosa's . Les choses sont allées vite pour lui : l'année dernière, il a obtenu une place sur la scène principale du Chicago Blues Festival et en janvier de cette année, il a terminé 2e à l'International Blues Challenge. Là, il a également été récompensé comme meilleur guitariste. Les plus grandes inspirations de Stephen sont Albert et BB King. Le blues soul du Texas, le blues traditionnel de Chicago combinés à son look flamboyant le font briller sur scène.
Ce jeune homme de 25 ans nous à gratifier d’un concert plein de sons de guitare mais parfaitement secondé par Cruz à la basse vigoureuse (« She’s Alright » surtout) et que dire de monsieur Reed aux fûts qui les a presque déglingués tellement il les frappait avec violence mais aussi une parfaite coordination. Je me suis cru revenu à un concert de Jimi avec des solos longs et je trouve un peu dommage qu’avec le bagage qu’il traîne derrière lui, il ne fait pas assez participer le public par des invitations aux débats musicaux. Le blues lent bienvenu avec « Have You Ever Been Mistreatment » fut vite remplacé par « Lucille » survitaminé.
Nous terminons notre samedi avec Dexter Allen. Cet artiste n'est pas encore un grand nom en Europe, mais il est un invité populaire dans son pays d'origine, avec des performances régulières dans les clubs de Jackson et Clarksdale. Il est également un nom bien établi dans les grands festivals. Dexter a commencé à jouer de la guitare basse à l'âge de 12 ans avec le groupe gospel de son père, ce qui lui a valu une belle voix soul. Il a ensuite été découvert par Bobby Rush, avec qui il a débuté en tant que guitariste principal. En 2008, Dexter se concentre sur sa propre carrière et réalise son premier album. Cette année, il a remporté un Grammy Award en tant que producteur du dernier album de Bobby Rush, « All My Love For You ». Malgré les récompenses décernées pour son travail en studio, il se sent chez lui sur scène. C'est un animateur par excellence, qui sait faire du spectacle sans perdre de vue l'aspect musical. Après sa prestation, vous comprendrez pourquoi nous l'avons survolé en exclusivité.
La fin justifie tel les moyens. J’attendais beaucoup de Dexter mais j’ai été un peu déçu par les morceaux kilométriques du maître, surtout sur « Born Under A Bad Sign. Car à un moment précis je croyais être dans un medley. J’ai mieux aimé « I’m Tired » Dexter aime jouer avec la foule et est descendu deux fois par l’escalier qui jouxte le public pour se retrouver immergé et a dialoguer avec le public, ce que le jeune homme de Chicago précédemment n’avait pas fait. De ce fait il s’est attiré l’attention des spectateurs et ils ont bien dansé sur les chansons (« I Feel Allright », « On The Backside ») et encore « Put Your Blues On You » du live enregistré au Ground Zero de Clarksdale.
Mais c’était tout de même un must pour terminer de belle façon la deuxième journée de cette 36 ème édition.